Enquête

Miss France 2020 : quel est le niveau d’études des candidates ?

Elodie (Miss Bretagne) prépare un M2 en neuropsychologie, Clémence (Miss Guadeloupe) effectue un M1 d'histoire de l'Art à l'université Paris-Sorbonne et Evelyne (Miss Ile-de-France) est ingénieure diplômée de l'ESTP
Elodie (Miss Bretagne) prépare un M2 en neuropsychologie, Clémence (Miss Guadeloupe) effectue un M1 d'histoire de l'Art à l'université Paris-Sorbonne et Evelyne (Miss Ile-de-France) est ingénieure diplômée de l'ESTP © Comité Miss France 2020
Par Etienne Gless, publié le 13 décembre 2019
11 min

Ingénieure diplômée, étudiante en grande école de commerce, en sciences, en médecine, en droit ou gestion... Toutes les candidates au titre de Miss France 2020 (sauf une) suivent des études supérieures ou ont déjà décroché leurs diplômes. L’Etudiant a épluché leur CV et recueilli leurs confidences sur l'importance des études pour la poursuite de leur vie professionnelle après l'aventure Miss France.

"Il faut d'abord se cultiver l'esprit avant de se consacrer à un concours de beauté physique. Cela permet d'avoir un bagage qui est une force pour conduire sa vie"

, confie à L'Etudiant Clémence Botino, 22 ans, étudiante en master 1 d'histoire de l'art et candidate au titre de Miss France 2020, dont la cérémonie sera retransmise en direct ce samedi 14 décembre sur TF1.

Comme Clémence, les 30 candidates au titre de la couronne Miss France 2020 gardent la tête sur les épaules ! Depuis le 14 novembre dernier et durant un mois, elles ont certes mis entre parenthèses leurs études ou leur travail. Mais passée la cérémonie du 14 décembre à Marseille, la plupart retourneront à leurs cours, leur stage ou leur travail.

L'examen de leur CV à la rubrique formation est impressionnant. La sélection de 30 Miss régionales compte cette année une ingénieure diplômée, une infirmière diplômée d’Etat, huit étudiantes en droit, économie et gestion à la fac, six étudiantes en santé ou en sciences, cinq en études de lettres ou d’arts, deux étudiantes en grande école de management… Des têtes bien faites qui n’oublient pas le rôle crucial des études et des diplômes pour maîtriser leur destinée.

Droit, économie, gestion : filière préférée de 8 Miss sur 30

Les études de droit-économie-gestion à l’université attirent 8 des 30 reines de beauté.

Laura Theodori, 23 ans, (Miss Alsace) a ainsi décroché sa licence (L3) management et entrepreneuriat avant de se consacrer à son titre de Miss.
Meissa Ameur, 21 ans, (Miss Auvergne) est actuellement en 2e année de licence de droit à l’université de Clermont-Auvergne et rêve de devenir avocate spécialisée dans la protection des enfants.
Justine Delmas, 21 ans, (Miss Aquitaine) se verrait bien professeur de droit à l’université quand elle aura terminé sa licence de droit à l’IUT de Périgueux.
• En L2 également, Lou Ruat, (Miss Provence) prépare à la fac d’Aix-en-Provence une licence d’économie-gestion.
Marie-Morgane Lebon, (Miss Réunion) boucle sa 3e année de licence d’administration économique et sociale (AES) à l’université de la Réunion à Saint-Denis.
Layla Berry, (Miss Saint Martin/Saint-Barthélémy) est elle aussi inscrite en 3e année de licence, en stratégie et économie d’entreprise, à l’université Paris-Sorbonne.
• A 21 ans, Marine Clautour (Miss Normandie) en est au stade de la professionnalisation : elle prépare un master assurance et gestion du patrimoine.
• Également en première année de master, Chloë Prost (Miss Rhône-Alpes) se forme à l’institut d’administration des entreprises (IAE) de Lyon pour devenir acheteuse dans le monde du luxe grâce à un master Gestion production logistique.

Les études de sciences ou de santé séduisent 7 Miss sur 30

Second groupe de Miss, celles qui se destinent à des études scientifiques ou dans la filière santé.

• A 18 ans, Lucie Caussanel (Miss Languedoc-Roussillon) est en première année d’études de santé et aimerait devenir plus tard chirurgienne.
• Autre benjamine du concours, Anaïs Toven (Miss Calédonie) est entrée en première année de licence SVT à la rentrée 2019-2020.
Alison Salapic, 22 ans, (Miss Limousin) est quant à elle déjà infirmière diplômée d’Etat et travaille dans un centre de rééducation.
Andréa Magalhaes (Miss Midi-Pyrénées) suit des cours de biologie à Toulouse où elle est en 2e année de licence.
Alixia Cauro (Miss Corse) est à 20 ans en 3e année de licence de chimie à l’université de Nice. Elle a suspendu les cours et obtenu une session de rattrapage pour passer ses examens.
Sophie Diry, 22 ans le 12 décembre (Miss Bourgogne), est en 1re année de master biochimie et biologie moléculaire à Dijon.

Le témoignage de Romane Edern,

24 ans, Miss Bretagne et étudiante à l’université de Bordeaux

Elle a bouclé sa 2e année de master professionnel en neuropsychologie et soutenu en octobre dernier son mémoire sur "l’impact d’une tumeur cérébrale sur les fonctions exécutives d’un enfant". Bachelière L, Romane a d'abord suivi une licence de psychologie à l'université catholique de l'Ouest (UCO) de Guingamp : "Je ne suis pas scientifique à la base, mais en licence de psycho, il y avait beaucoup de cours de neuropsychologie et je me suis orientée vers cette discipline après avoir hésité avec la psychologie clinique", confie-t-elle à L'Etudiant. "En janvier 2020 (sauf si je suis élue Miss France !), je reprends mes stages. Je suis spécialiste des enfants. J'ai travaillé cette année dans un hôpital en oncologie pédiatrique et j'ai bien aimé ce milieu même si ce n'est pas facile tous les jours. Mais je souhaite faire un stage auprès d'adultes pour augmenter mon employabilité. J'aimerais retravailler avec des enfants mais pour mon premier poste, tout dépendra des offres que je trouverai quand j'aurai obtenu mon diplôme".

Etudes de lettres, de langues ou d'arts : 5 Miss à profil littéraire

Les profils littéraires

ne sont pas absents du concours des reines de beauté. 5 candidates suivent un cursus dans le domaine des lettres, des langues ou des arts.

Yvana Cartaud, 18 ans (Miss Pays de Loire) est encore en terminale littéraire. Elle envisage d'intégrer une fac de droit et rêve de devenir avocate internationale.
Morgane Fradon, 20 ans, est en 2e année de licence en langues étrangères appliquées (anglais/espagnol option italien) à l’université de Tours et se prépare au métier d’interprète.
Matahari Bousquet, 23 ans, (Miss Tahiti) est déjà titulaire d'une licence de Langues littératures et cultures étrangères (LLCE) anglais et hésite encore entre poursuivre en master pour devenir professeur des écoles ou entrer dans une école de mode.
• Enfin, Ambre Bozza 21 ans (Miss Martinique) suit des études d'arts pour devenir artisan plasticienne, elle est en première année de diplôme national d'art (DNA).

Le témoignage de Clémence Botino,

22 ans, miss Guadeloupe, qui prépare son master d’Histoire de l’art à l’université Paris-Sorbonne.

"Mes directeurs de recherche me soutiennent pour le titre de Miss", se réjouit Clémence qui a prévenu ses professeurs individuellement de son absence durant un mois pour cause de concours Miss France. "J'ai obtenu une validation des acquis auprès de l'UFR et une dispense pour les examens", précise la bachelière scientifique qui, après une prépa littéraire en Guadeloupe, a poursuivi en licence d'histoire à l'université Paris-Sorbonne. Le sujet de son mémoire de recherche ? "Je travaille sur l'histoire du costume créole", confie la jeune femme qui se destine à être historienne de la mode. Clémence, qui a obtenu son bac S en 2014, s'est accordé une année de césure après le bac pour partir aux Etats-Unis apprendre l'anglais et passer le Toefl, un test de niveau d'anglais.

Une ingénieure diplômée + deux étudiantes en management = 3 Miss en grandes écoles !

Plusieurs candidates à la couronne de Miss France suivent des études très sélectives au sein de grandes écoles.

• Côté grandes écoles de commerce, Manelle Souahlia, 19 ans (Miss Côte-d'Azur) a entamé sa deuxième année d'études à l'EDHEC Business School, sur le campus de Nice, et rêve de travailler dans le marketing pour la publicité ou le cinéma.
Solène Bernardin, 23 ans, (Miss Franche-Comté) entame à l'INSEEC (campus de Lyon) sa première année de master en management international, en alternance.
• Egalement étudiante en alternance dans une agence de communication, Jade Simon-Abadie, 23 ans, (Miss Centre-Val de Loire) prépare un master 2 communication des entreprises et des institutions.

Le témoignage d'Evelyne de Larichaudy, 24 ans, Miss Île-de-France, diplômée 2018 de l'ESTP

Aussi à l'aise en robe de soirée qu'avec un casque de chantier, elle est la seule des 30 candidates à s'être formée dans une école d'ingénieurs. Evelyne travaille en tant qu'ingénieure étude de prix pour une grande entreprise du bâtiment, Dumez. "Je réponds à des appels d'offres et dois déterminer le coût d'un projet de réhabilitation", explique-t-elle. "Je suis venue au bureau avec mon écharpe et ma couronne quand j'ai été élue Miss Ile-de-France, pour les prévenir ! Mes collègues étaient super contents et me soutiennent à fond. L'entreprise m'a laissé partir un mois pour le concours Miss France. Je suis quand même payée, mais je ne toucherai pas de prime de fin d'année". Lycéenne, Evelyne rêvait de concourir au titre de Miss France : "Mais j'ai préféré me concentrer sur ma prépa MPSI et PSI puis mon école d'ingénieurs", explique la jeune ingénieure bâtiment qui a aussi décroché un double diplôme en mécanique des structures à l'université de Californie à Los Angeles (UCLA).

Armée, tourisme, soins esthétiques : d'autres parcours très divers

• Titulaire d'un bac S et de son brevet d’initiation aéronautique (BIA) Andréa Galland, (Miss Poitou-Charentes), 20 ans, démontre qu'on peut être Miss et militaire ! Après sa préparation militaire, elle compte intégrer l'école de sous-officiers de Saint-Maixent-l'École (79).
• Très engagée aussi, Florentine Somers, 20 ans, (Miss Nord-Pas-de-Calais) prépare le concours pour devenir éducateur spécialisé.
Lucille Moine, 18 ans, (Miss Champagne-Ardenne) entame sa première année d'études à l'école internationale Tunon de Reims, une école de tourisme où elle prépare un bachelor.
• A 18 ans également, Ilona Robelin (Miss Lorraine) a décroché en 2019 son bac STMG et est entrée en première année de BTS profession immobilière.
Dariana Abé, 21 ans, est l'une des deux candidates à se former pour évoluer dans le monde de la beauté, du luxe et de l'esthétique. Miss Guyane suit actuellement une formation d'esthétique dans un centre de formation d'apprentis (CFA) dans l'optique d'ouvrir son salon de beauté.
• Quant à Eva Labourdère, 20 ans, (Miss Mayotte), elle effectue sa 2e année de BTS Métiers esthétique cosmétique et parfumerie (MCEP).

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