Décryptage

Métiers de la santé : comment devenir assistant médical ?

Le métier d'assistant médical est en plein essor depuis plusieurs années en France.
Le métier d'assistant médical est en plein essor depuis plusieurs années en France. © Robert Michael/ZUMA Press/ZUMA/REA
Par Valentine Daléas, publié le 27 mars 2023
4 min

Le métier d'assistant médical existe depuis 2019. Ils sont actuellement 4.000 en France et devraient être 10.000 d'ici fin 2024, selon le souhait du président de la République. Focus sur ce nouveau métier de la santé en plein essor.

Créé en 2019, le métier d’assistant médical vise à améliorer l’accueil des patients et faire gagner du temps aux médecins. Ils sont actuellement près de 4.000 sur le territoire. Le 6 janvier, Emmanuel Macron a émis le souhait que ce nombre passe à 10.000 assistants médicaux d’ici fin 2024.

Quelles sont les missions d’un assistant médical ? Selon Thomas Prouvost, référent de la formation d’assistant médical auprès du CNAM des Pays-de-la-Loire, il s’agit avant tout de "prendre en charge administrativement les patients à leur arrivée au cabinet médical, apporter une assistance opérationnelle au praticien et travailler sur le parcours de soin des patients".

L'assistant médical, "quasiment en binôme avec le médecin"

Concrètement, la mission d'un assistant médical va plus loin que celle du secrétaire médical. Il s'acquitte de missions administratives - accueil du patient, gestion du dossier, enregistrement des informations médicales - mais il a aussi un rôle lors de la consultation - aide à l'habillage, déshabillage, prise de tension, pesée...

Un assistant médical peut par exemple préparer un plateau de soin pour des actes précis, ou s’assurer qu’un patient a bien suivi le parcours de soin déterminé par le médecin. Il est aussi chargé d'organiser des rendez-vous avec d'autres spécialistes avec le patient. Pour Thomas Prouvost, "ils sont quasiment en binôme avec le médecin". L’assistant médical doit aussi disposer de sa propre pièce pour recevoir les patients.
Ce travail technique et administratif améliore les capacités d’accueil des cabinets médicaux. "Il n’est pas rare de voir jusqu’à 20% de gain de temps au niveau de la consultation", souligne Thomas Prouvost. Ce qui permet ensuite aux médecins de recevoir davantage de patients ou de passer plus de temps en consultation.

Comment devenir assistant médical ?

Si vous souhaitez exercer le métier d'assistant médical, il existe plusieurs options. Cette fonction est ouverte aux titulaires d'un DE d'infirmier, aide-soignant ou d'auxiliaire de puériculture. Vous pouvez aussi passer un CQP assistant médical. Il s'agit d'un certificat de qualification professionnelle qui permet de faire reconnaître les compétences et savoir-faire nécessaires à l’exercice d’un métier.

Pour suivre cette formation, vous devez être titulaire du bac ou disposer de trois ans d’expérience à un poste de secrétariat médical. La formation s’effectue obligatoirement en alternance. La durée totale du cursus est de 384 heures, soit deux jours de formation par semaine de septembre à juillet (hors vacances scolaires).
"On a un taux d’emploi de 100% à la sortie de la formation", se félicite Thomas Prouvost. Quant à la rémunération, elle est variable et dépend en partie des relations avec l’employeur. "J’ai vu de tout, témoigne Thomas Prouvost. J’ai vu des personnes à temps partiel payées au SMIC et d’autres à 2.500 euros brut à temps complet".

Des passerelles facilitées pour certaines professions de santé

En fonction de votre expérience ou de votre diplôme, la formation d'assistant médical peut être allégée. Ainsi, les secrétaires médicales ou les assistants dentaires bénéficient de ces allègements. D’après Thomas Prouvost, les secrétaires médicales représentent 60% des personnes suivant cette formation.

Si vous êtes infirmier, aide-soignant ou auxiliaire puéricultrice, vous n'aurez pas besoin d'obtenir le diplôme d'assistant médical, vous devrez simplement suivre "une formation d’adaptation à l’emploi", qui vous permet ensuite d’exercer la fonction d’assistant médical dans un cabinet.

Depuis quelques mois, Thomas Prouvost observe "une accélération dans les demandes d’aides-soignants et d’infirmiers en reconversion". Ce type de profil représente actuellement une demande sur deux reçue par le CNAM des Pays-de-la-Loire. Pour le référent de la formation, "c’est un indicateur plus qu’inquiétant" sur l’état du système de santé français.

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