Fiche métier : Traffic manager

Véritable chasseur d’audience, ce professionnel analyse le trafic d’un site Internet : nombre de personnes connectées, navigation sur le site, achats. Le traffic manager élabore aussi des stratégies commerciales pour déclencher l’acte d’achat, puis les suit, les analyse et les améliore. Il passe ainsi de nombreuses heures à manipuler des outils comme Google analytics, Google shopping, qui n’ont aucun secret pour lui.

Le traffic manager connaît tout de vos comportements sur un site : le temps passé, ce que vous téléchargez comme application, sur quelle publicité vous cliquez, etc. Son objectif ? Éveiller votre curiosité et vous attirer toujours plus pour vous faire consommer ou devenir un fidèle client.

Une entreprise de transport lance une carte jeune, un site crée une nouvelle application ? Pour le faire savoir, le traffic manager conçoit des bannières publicitaires, génère des mailings et des codes promos, achète des espaces publicitaires et liens sponsorisés sur les réseaux sociaux (Tik Tok, Snapchat, Instagram…). Il peut faire l'achat en temps réel ou en programmant à l'avance ses campagnes sponsorisées.

Ensuite, il suit les performances digitales des actions mises en place en scrutant les clics des utilisateurs (temps passé sur certaines pages, mots tapés dans les moteurs de recherche) et en optimisant les enchères en fonction de la stratégie marketing définie avec le client.

Les missions d’un traffic manager sont variées et se déclinent suivant le lieu d’exercice :

• Créer, suivre et optimiser des campagnes publicitaires en ligne sur différents moteurs de recherche et réseaux sociaux.

• Utiliser des outils d'analyse tels que Google Analytics.

• Comparer différentes versions de pages web, d'annonces ou de campagnes afin d'identifier les stratégies les plus efficaces.

• Gérer le budget alloué à chaque support publicitaire en ligne pour des liens sponsorisés.

• Faire un reporting (hebdomadaire, mensuel, annuel).

• Proposer des préconisations en termes de contenus de campagnes et d'enchères en ligne.

• Travailler en étroite collaboration avec d'autres équipes telles que le marketing, la création de contenu.

En entreprise, collaborer avec les commerciaux et l’équipe qui s’occupe de l’interface du site (UX designer, par exemple) est courant. En agence de communication, il fait appel à des prestataires : son travail y est plus diversifié car il passe d’un projet à un autre, pour des secteurs d’activité distincts (mode, automobile, assurance, etc.). Il peut, par exemple, collaborer avec des graphistes et demander le soutien d’influenceurs (blogueurs, instagrameurs, youtubeurs, etc.).

Le traffic manager peut être salarié d’une entreprise, dans le service marketing ou webmarketing généralement pour assurer toutes les actions de publicité en ligne de son enseigne. On dit alors qu’il travaille chez l’annonceur.

Il peut aussi travailler au sein d’une agence de webmarketing, de communication ou d’une agence web pour assurer les missions de SEA pour le compte de plusieurs clients.

Avec de l’expérience, il est tout à fait possible d’exercer ce métier en freelance. C’est à vous de démarcher et de fidéliser les entreprises qui voudront bien vous confier leurs campagnes publicitaires en ligne.

Le traffic manager doit être capable de collecter et d’analyser des données pour identifier les tendances et les opportunités. Un fort esprit d'analyse et de synthèse est attendu.

De même, être à l'aise avec les statistiques et la gestion de budget est incontournable pour réussir dans le métier. La réactivité est aussi de mise : vous devez jongler avec les enchères au quotidien !

Selon l’analyse des annonces de l’Apec, un junior gagne entre 2 000 € et 3 500 €. Suivant le profil, l’expérience, l’entreprise, la rémunération peut atteindre 3 500 € à 6 600 €.

Un profil plus senior (5 à 15 ans) peut prétendre à des rémunérations allant de 40 à 52 000 €.

Selon ses goûts, il est possible de suivre des parcours assez divers, à l’université ou en école de commerce, mais avec des profils à bac + 5 préférés par les recruteurs.

Vous pouvez débuter par un bac + 3 en marketing, comme par exemple, la licence pro mention e-commerce et marketing numérique ou la licence pro mention métiers du marketing opérationnel. Vous serez alors capable de gérer des budgets « modestes » ou toute stratégie d’une boutique de e-commerce.

Les écoles de commerce ou de communication (comme l’EFAP, par exemple) dispensent des formations adaptées à la gestion de projets dans le marketing digital.

L’université propose des masters en marketing, vente dans une cinquantaine d’établissements, dont certains avec des parcours en marketing digital. On peut citer à titre d’exemples :

• Master Marketing, vente, parcours marketing digital

• Master Economie de l'entreprise et des marchés, parcours marketing digital

• Master Information, communication, parcours Stratégies de communication, management et marketing digital

Enfin, vous pouvez vous spécialiser avec un mastère spécialisé Marketing management et digital (proposé notamment par l’ESSEC Business School) ou un mastère spécialisé Management digital (à l’ESSCA)