Sciences po : des formations sélectives mais accessibles

Qu’il s’agisse de Sciences po Paris ou des Sciences po de région, mener des études de sciences politiques est un rêve pour de nombreux lycéens. Comment préparer ces concours ? Sont-ils destinés aux élèves d’élite ou plus "ouverts" qu’on ne le pense ? Eléments de réponse.
Des écoles prestigieuses, des formations de qualité et des débouchés. Forts de ces atouts, Sciences po Paris, comme les IEP (instituts d'études politiques) de région, attirent de nombreux candidats à l’entrée, prêts à se confronter à l’épreuve du réel : un concours exigeant. Ou plutôt quatre pour, en tout, dix instituts d’études politiques. En effet, outre Paris - avec ses antennes en province -, il faut compter les sept établissements du réseau Sciences po (Strasbourg, Aix-en-Provence, Lille, Lyon, Rennes, Toulouse, Saint-Germain-en-Laye) ainsi que Bordeaux et Grenoble, qui ont leur propre concours.
Selon les données Parcoursup, Lille était, en 2020, l’institut le plus sélectif, puisqu’il a retenu 8% des candidats (186 places pour 9.891 candidats), contre 16% pour celui de la capitale, "seulement" 5e de ce classement. À l’inverse, Grenoble, 2e école la plus attractive a accepté 26% des candidats… Derrière ces chiffres, comment appréhender ces quatre concours ?
Concours commun : le plus populaire, pas le plus accessible
Premier élément de réponse : le concours commun est, assez logiquement, le plus attractif avec 10.000 candidats - soit 50% de plus que Sciences po Paris -, ce qui fait baisser le taux de dossiers acceptés par ces IEP.
Favoriser la diversité des profils
Mejda Mahssini a ainsi intégré Sciences Po Grenoble après être passée par le programme égalité des chances et démocratisation de l'institut d'études politiques de Lyon. "Je savais depuis longtemps que je voulais faire Sciences po. J’ai pu valoriser le fait d’être sportive de haut niveau et grâce au programme que j’ai suivi, j’ai pu anticiper la préparation des concours, dès la première", précise la jeune femme.
Se remettre en question, sans perdre confiance
En cas d’échec, il reste possible d’accéder à Sciences po Lyon et Strasbourg après une première année dans le supérieur, en prépa ou en université, voire plus tard, en 3e année, ou en master, moyennant des épreuves spécifiques.
Un avis partagé par Clémence Monville, qui a tenté le concours de médecine, avant de se tourner vers les IEP. "Il faut une grosse capacité de travail, de l’anticipation, de la confiance et une capacité à réfléchir et à s’exprimer clairement. Et il faut respecter certaines règles, spécifiques, comme la manière de structurer sa pensée, sa copie", explique la jeune femme.