La licence sciences pour la santé, possible alternative aux PASS et L.AS ?
Plus d’une vingtaine d’universités en France proposent une licence en sciences pour la santé (LSPS). Si elle permet parfois - et de plus en plus souvent - d'intégrer les études de médecine, maïeutique, pharmacie ou odontologie, elle ouvre également d'autres portes en lien avec le milieu médical.
Si vous n'en n'avez pas encore entendu parler, cela ne saurait tarder. La licence de sciences pour la santé a de plus en plus la côte. Rien qu'en 2022, les élèves de terminale ont fait près de 45.000 vœux sur Parcoursup pour cette filière. Mais si la santé attire, il faut encore se demander ce que l'on met derrière…
Quel est le contenu de la licence sciences pour la santé ?
La licence de sciences pour la santé est un parcours d’études de trois ans à l’université, destinée aux élèves intéressés par les métiers de la santé (professionnels de santé ou non) et disposant d'un bon niveau en sciences.
La première année comprend le plus souvent une dominante biologie et des cours de mathématiques, physique et chimie. À l’université de Créteil, par exemple, "on voit au premier semestre ce que c’est qu’un atome, comment se forme une cellule, les fonctions de la cellule, les tissus et organes puis au second semestre on étudie l’anatomie, la physiologie", détaille Anaïs Pujals, co-responsable de la première année de licence à l’Université de Créteil.
Les élèves de première année suivent également des unités d’enseignement transversales (langues, sciences humaines en lien avec la santé, méthodologie…) ainsi qu’une "mineure" dans une autre discipline pour faciliter la passerelle vers une autre filière si l’étudiant désire changer de cursus.
Au cours des deuxième et troisième années, les cours de biologie sont approfondis et comprennent des unités d’enseignement de biochimie, biotechnologie, pharmacologie, toxicologie, santé publique. Certaines universités proposent des parcours de spécialisation (biotechnologie, microbiologie, neurosciences, physiopathologie…) en L3.
La licence SPS offre-t-elle un accès aux études de santé MMOP ?
La licence SPS offre un accès aux études de santé MMOP (médecine, maïeutique, pharmacie, odontologie), selon l'université choisie. Dans certaines universités, c'est d'ailleurs un passage obligé pour accéder aux études de santé. Certains points du programme sont donc similaires au PASS (parcours spécifique accès santé).
C'est le cas des universités de Strasbourg ou Créteil, qui ne proposent pas de PASS mais une licence classique en sciences pour la santé qui permet tout de même d'accéder à la deuxième année d'études de santé. En fin d’année, les meilleurs élèves sont admis directement ou après un oral dans l'une des quatre filières MMOP. À l’université de Strasbourg, après la L1, près de 10% des étudiants sont admis directement en deuxième année d’études de santé et les 30% suivants après l'oral. Comme pour les L.AS (licences avec option "accès santé), les étudiants dans cette licence ont aussi deux tentatives pour y accéder. La sélection pour les professions paramédicales (kiné, ergothérapie) se fait souvent via une candidature différente.
Dans les autres universités, il existe la L.AS sciences pour la santé, qui dure jusqu'à trois ans. L’accès aux études de santé fonctionne alors comme pour n’importe quelle L.AS : les élèves suivent en plus de leur licence, une mineure santé et disposent de deux candidatures au cours de leur licence pour accéder aux études MMOP.
Mais la licence sciences pour la santé est aussi accessible sous la forme d’une licence classique. Cette licence peut intéresser dès la L1 des élèves passionnés par la biologie et la recherche biomédicale mais qui ne souhaitent pas exercer une profession de santé.
L'université de Caen propose ainsi les deux parcours : la L.AS sciences pour la santé pour accéder aux études de santé et une licence sciences pour la santé, sans l'option santé donc. Sur Parcoursup, renseignez-vous bien et identifiez le rond de couleurs correspondant aux filières MMOP. Cela vous permettra de savoir si après une licence classique vous pouvez prétendre à entrer en études de santé, au même titre qu'un PASS ou une L.AS.
L'université de Toulouse 3, Jean Monnet Saint-Etienne, Lyon 1, Strasbourg, Lorraine, Limoges, Aix-Marseille Université, université catholique de Lille, IFPS Grenoble, Institut catholique de Vendée (ICES), Institut d'ingénierie de la santé à Amiens, La Rochelle Université, Grenoble Alpes, Clermont-Auvergne, Paris-Est Créteil Val de Marne, université des Antilles (Pointe-à-Pitre), Reims Champagne-Ardenne, Caen Normandie, Picardie Jules Verne Amiens, Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, Faculté d'ingénierie et management de la santé à Loos, université de Lille, Paris Cité, Rouen, Université de la Réunion.
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Quels débouchés après une licence sciences pour la santé ?
Pour les étudiants admis en deuxième année d'études de santé, la voie est presque toute tracée. Pour ceux qui ne sont pas admis en MMOP ou décident de ne pas y candidater, la LSPS forme aux métiers de la santé, de l’environnement, des biotechnologies, de l’agroalimentaire. La majorité des diplômés poursuivent en master ou master de recherche (biomédical, immunologie, oncologie, sciences du médicament…).
Certaines universités préparent aussi à l’insertion professionnelle en sortie de L3 pour devenir technicien en laboratoire, assistant d’études en expérimentations biologiques ou assistant qualité en industrie agroalimentaire. Il est également possible d’accéder à une licence professionnelle à l’issue de la deuxième année.
