Fiche métier : Électromécanicien sur sous-marin

Sans surprise : à bord d’un sous-marin, au sein des forces sous-marines de la Marine nationale ! Les forces sous-marines disposent de deux types de sous-marins sur lesquels évolue l’électromécanicien : les Sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) et les Sous-marins nucléaires d’attaque (SNA). Si le rôle des premiers (tapis au fond des océans et réputés indétectables) est la dissuasion nucléaire, les seconds protègent le porte-avions Charles-de-Gaulle, font du renseignement et peuvent mener des opérations de combat ou collecter des informations en milieu hostile. L’électromécanicien sur sous-marin intervient sur tous types d’installations, en mer ou à terre, durant les phases de maintenance.

Responsable des systèmes de propulsion qui font avancer le sous-marin, l’électromécanicien assure le bon fonctionnement de tous les appareils, qu’il s’agisse de ceux qui produisent de l’électricité, de l’eau ou de l’air (pour alimenter l’ensemble du navire). Il s’occupe aussi des systèmes de navigation ou encore de la sécurité des systèmes de propulsion et de production d’énergie. En outre, il planifie et encadre la maintenance préventive et corrective des installations. Durant une année, on estime qu’il est déployé environ deux à quatre mois en mer à l’étranger.

Claustrophobes s’abstenir ! Difficile d’anticiper les réactions d’une personne immergée plusieurs jours sous l’eau. Pour cela, les futurs électromécaniciens sur sous-marins passent un entretien avec un psychologue, qui évalue leur capacité à résister à un enfermement prolongé. Une bonne condition physique est requise. Un suivi annuel auprès d’un médecin spécialiste du nucléaire leur est imposé (contrôle auditif, contrôle de poids, prise de sang, électrocardiogramme…) pour surveiller leur état de santé face à ces conditions de travail particulières et pour renouveler leur aptitude. Afin de tester leur gestion du stress et leur sang-froid, la partie pratique de la formation les soumet régulièrement à des simulations de situations « non conformes » (avarie sur une installation, incendie...) susceptibles de menacer la vie d’un sous-marin. Toutes les personnes travaillant dans un sous-marin sont d’ailleurs formées à éteindre un feu.

Après quelques années d’expérience, il est possible de gagner en responsabilités. Un Brevet de spécialité (BS, à bac+2) permet d’accéder au statut d’officier marinier de carrière et de postuler à des fonctions d’encadrement. Ce diplôme vous ouvrira aussi les portes de la formation de cadre de maîtrise via le Brevet de maîtrise (BM, bac+5). Vous pourrez alors prétendre devenir officier pour occuper des fonctions managériales et d’expert dans votre domaine.

Lors de sa formation à l’école de maistrance, le futur électromécanicien est rémunéré environ 1 300 euros net par mois. À l’issue de cette formation, il débutera un Brevet d’aptitude technique (BAT, niveau bac) et sa rémunération pendant le temps de l’obtention de ce diplôme s’élèvera à 1 450 euros net mensuels. Une fois le BAT validé, il recevra une solde de 1 550 euros net par mois en moyenne. Cette dernière est majorée de 50 % lors de son affectation sur un sous-marin. Le salaire évolue en fonction de l’avancement, de l’embarquement, de la spécialité. Les avantages sont nombreux dès le début de la formation : 45 jours de congés par an, possibilité de bénéficier d’un logement attribué par le ministère des Armées, avantages sur la carte SNCF (tarifs à -75 % pour les déplacements personnels), prime de 10 000 euros après cinq ans d’engagement.

Le métier est accessible à partir du bac. Mais avant tout, pour intégrer l’armée et plus précisément la Marine, il faut bien sûr savoir nager ! Il est nécessaire également d’avoir accompli sa Journée défense et citoyenneté (JDC), d’être physiquement et médicalement apte, de posséder la nationalité française et enfin, d’avoir un niveau d’anglais correct. À noter que la formation est rémunérée.