Fiche métier : Matelot restaurateur

Affecté à terre dans les centres de restauration collective situés sur des bases militaires ou en mer à bord de tous types de bâtiments de la Marine nationale (frégate, sous-marin, porte-avions, etc.), le matelot-restaurateur est au service d’un équipage parfois composé de plusieurs centaines de personnes. Sa journée débute, suivant ses rotations, de 8 h à 16 h environ ou de 16 h jusqu’à tard dans la soirée. Le matelot étant le premier grade d’entrée dans la Marine, il est souvent encadré par un supérieur.

Appelé également « MORESTAU », le matelot-restaurateur ne doit pas être confondu avec le matelot-cuisinier, qui crée des menus et œuvre en cuisine. Si le matelot-restaurateur peut ponctuellement venir en soutien au matelot-cuisinier, ses responsabilités sont plus étendues. Entre nettoyage du « carré » (salle à manger sur les bateaux), dressage des tables, service en salle, débarrassage, gestion des stocks (logistique) ou encore surveillance de l’hygiène alimentaire, son travail rime avec polyvalence. Parfois, il est amené à organiser des réceptions (cocktails, soirées thématiques…) pour les hauts gradés de l’armée (officiers généraux, chef d’état-major des armées…), voire pour le président de la République en visite.

Selon l’envie et l’ambition de chacun, l’évolution peut être plus ou moins rapide. Avec de l’expérience, il est possible de gagner en responsabilités et de participer à la commission d’élaboration des menus en concertation avec des médecins afin qu’ils soient le plus équilibrés possible, ou encore de contribuer à la comptabilité d’un service de restauration. Après quelques années d’expérience, passer le brevet d’aptitude technique (BAT, de niveau bac) offre le loisir de se spécialiser dans le métier initial. Le brevet supérieur (BS, niveau bac+2) permet d’encadrer du personnel et de seconder des officiers.

La solde mensuelle du matelot-restaurateur dépend de son grade et de son ancienneté. Elle est d’environ 1 550 euros net mensuels en début d’activité, auxquels s’ajoutent des primes selon le lieu d’affectation (en métropole ou en outre-mer, à terre ou en mer), la situation familiale (célibataire ou marié avec des enfants), etc. Les avantages sont nombreux dès le début de la formation : 45 jours de congés par an, possibilité de bénéficier d’un logement attribué par le ministère des Armées, avantages sur la carte SNCF (tarifs à -75 % pour les déplacements personnels). Un matelot-restaurateur expérimenté (trois-quatre ans d’expérience) peut percevoir en moyenne 2 300 euros net sans les primes.

Avant tout, pour intégrer l’armée et plus précisément la Marine, il faut, bien sûr, savoir nager ! Mais il est nécessaire également d’avoir accompli sa Journée défense et citoyenneté (JDC), d’être physiquement et médicalement apte et de posséder la nationalité française. De la troisième au bac, il est possible de se former pour devenir matelot-restaurateur. À noter que la formation est rémunérée.