Parcoursup : les étudiants en réorientation moins bien lotis que les lycéens ?
Cette année, près de 200.000 étudiants se sont inscrits sur Parcoursup pour postuler à de nouvelles formations post-bac et ainsi se réorienter. Un choix réfléchi qui ne leur permet pas toujours d’obtenir le vœu souhaité. Rencontre avec Jimmy, Romane et Ophélie, trois étudiants qui ont retenté leur chance.
Si Parcoursup concerne majoritairement les élèves de terminale, il ne faut pas oublier que les étudiants sont aussi de plus en plus nombreux, chaque année, à utiliser la plateforme pour se réorienter. Depuis la mise en place de Parcoursup en 2018, le nombre d’étudiants a augmenté de 59%. Cette année, ils sont près de 195.000 à avoir postulé à au moins une formation.
Pour autant, le succès n’est pas garanti. Les chiffres le montrent : les lycéens sont admis plus rapidement dans une formation. À l’heure actuelle, 81% des lycéens ont reçu une proposition d’admission contre 64% des étudiants. En 2019, à la fin de la procédure principale le 19 juillet, 75% des étudiants étaient admis contre 89% des lycéens.
Gagner en expérience avant de retenter sa chance
Le retour des refus et des listes d’attente
pendant toute la procédure Parcoursup l'année dernière, Ophélie non plus n’avait pas voulu baisser les bras. Après avoir obtenu son bac pro ASSP (accompagnement, soins et service à la personne) avec mention assez bien, elle intègre une classe passerelle à Lens (62) à la rentrée dernière. Pendant un an, elle a suivi des cours de remise à niveau et a effectué plusieurs stages dans le domaine sanitaire et social. Une année transitoire qui l’a encouragé à refaire des vœux en D.E (diplôme d’État) infirmier.
. L’étudiant avait sélectionné dix écoles d’architecture, il a été refusé dans tous ses vœux. "Je ne m’attendais pas à recevoir un ‘oui’ tout de suite mais au moins être placé sur liste d’attente. Je pensais pouvoir apporter un plus par rapport à un lycéen qui n’a pas d’expérience. Mon dossier était très complet, j’ai eu d’excellent résultats cette année. Je ne vois pas ce que j’aurais pu faire de plus, c’est un vrai choc."
Romane sait aussi qu’elle n’intégrera pas l’école d’architecture qu’elle avait envisagée. "Je suis bien trop loin sur la liste d’attente, ça fiche un coup. En revanche, j’avais aussi postulé en DNMADE (diplôme national des métiers de l'art et du design) et en BTS où je pense avoir plus de chances. Cette année en licence m’a justement permis de réfléchir à d’autres diplômes auxquels je n’avais pas pensé l’année dernière. J’ai bien fait !" se réjouit-elle.
L’impression d’être moins bien traité que les lycéens
Un avis partagé par Jimmy. Venant d’un bac STI2D, l’étudiant estime être désavantagé : "En plus, à cause de la crise sanitaire, les entretiens ont été annulés. Or, cela aurait pu me faire gagner des points." Romane semble plus pragmatique : "Je pense que les écoles d’architecture sont très sélectives et qu’elles cherchent des personnalités avant tout. Les notes et les appréciations ne font pas tout."
Ne pas se décourager
Les résultats passés, les trois étudiants ne baissent pas les bras. D’après eux, rien n’est perdu. Jimmy a commencé par contacter les écoles d’architectures pour connaitre les raisons de ses refus. "Je n’avais pas prévu de plan B mais j’ai plusieurs options : soit je continue mon BTS pour ensuite intégrer une école via la passerelle entre les formations, soit je postule à des formations hors-Parcoursup ou à des écoles en Belgique. La question du coût sera décisive."
Sur le Salon Virtuel des études supérieures, avec ou sans alternance. RDV les 17, 18, 19 et 20 juin.
Pour s'inscrire, c'est par ici !