Le modeleur 3D conçoit en amont les objets d’un jeu vidéo en trois dimensions : il doit avoir une excellente connaissance des principes d’anatomie, de masse et de volume. Jean-Michel Oullion, auteur du guide Les métiers des jeux vidéo et de l’animation, publié aux éditions L’Etudiant, nous en dit plus sur ce métier.
Pour donner vie à des objets, qu'ils soient humains ou non, encore faut-il qu'ils existent !
Le modeleur, sculpteur d'objets
Associé à l'animateur 3D, c'est le modeleur 3D qui réalise, tout en respectant les directives artistiques, les modèles des corps qui vont être animés (personnages, objets, décors). Pour cela, il élabore des "sculptures" numériques mais aussi des matériaux et des textures qui obéissent aux lois connues de la physique.
C'est souvent lui qui conçoit les interfaces (menus du jeu) et qui met en place les éclairages dynamiques dans le jeu.
Shader, un programme pour les modeleurs
Pour améliorer le rendu définitif d'une image 3D en jouant sur différents caractères de base (luminosité, texture, position, ombrage, etc.), on utilise un petit programme appelé shader (programme utilisé en images de synthèse pour paramétrer une partie du processus de rendu réalisé par une carte graphique ou un moteur de rendu logiciel).
Intégrés aux interfaces de programmation en 3D temps réel, les shaders ont grandement contribué à l'amélioration de la qualité esthétique des jeux vidéo notamment avec l'utilisation des pixel shaders (pour modifier les pixels) et des vertex shaders (pour modifier le rendu géométrique).
Le modeleur 3D doit savoir réaliser et régler des comportements graphiques en temps réel en éditant ces "shaders" attachés à des matériaux et à des effets spécifiques (flou, brillance, etc.). Il doit ainsi maîtriser les techniques d'éclairage en temps réel (Light Map, Vertex Color, etc.).
La veille technologique et artistique
Le métier de modeleur requiert, on s'en doute, de se tenir informé des dernières innovations en exerçant une veille aussi bien artistique que technologique. Mais des connaissances variées (en anatomie, en architecture, en histoire de l'art, etc.) peuvent s'avérer précieuses.
Côté logiciels, la maîtrise de logiciels 2D (Painter, Photoshop, etc.) et 3D (3DS Max, Maya, Zbrush, etc.) est incontournable, ainsi que la connaissance d'un outil de type éditeur de niveau et d'un outil d'intégration de contenu.