Portrait

Adrien, étudiant ingénieur : "Les alternants sont des étudiants comme les autres"

Adrien, étudiant à l'IMT Mines d'Albi, a trouvé son rythme entre ses cours et l'alternance.
Adrien, étudiant à l'IMT Mines d'Albi, a trouvé son rythme entre ses cours et l'alternance. © Anouk Passelac
Par Anouk Passelac, publié le 09 février 2023
5 min

"Appliquer ce qu’on apprend en cours dans des situations concrètes en entreprise" : voilà la principale motivation d’Adrien pour justifier son choix de l’alternance. Une décision qui demande de l’investissement et une bonne capacité d’organisation.

À 21 ans, Adrien a de la suite dans les idées. Entre son envie de poursuivre ses études et celle de découvrir le monde de l’entreprise, le Bordelais n’a pas choisi… ou plutôt, il a opté pour les deux à travers l’alternance.

Sa marotte, c’est la construction. Après un DUT en génie civil, le jeune homme veut approfondir ses connaissances sur les systèmes énergétiques dans le bâtiment en intégrant une école d’ingénieurs. Il est reçu à l’IMT Mines Albi en septembre dernier, mention "Énergie", en filière alternant.

Il trouve son entreprise en un seul coup de fil :

"J’ai recontacté le bureau d’études chez qui j’avais réalisé un stage pendant mon IUT. Ils ont tout de suite accepté", raconte l’étudiant.

"Journées chargées et responsabilités"

L’expérience le ravit : "J’avais besoin de découvrir le monde de l’entreprise et d’appliquer ce qu’on voit en cours dans des situations concrètes. Grâce à ça, j’ai une meilleure compréhension de ce que je fais en entreprise." Autre avantage non négligeable : la rémunération. Adrien touche 53% du SMIC tous les mois, ce qui lui permet de payer ses loyers à Albi et Bordeaux.

Pour cette première année, l’étudiant alterne trois semaines sur le campus et six semaines en entreprise. "Être alternant demande davantage de travail", admet Adrien. Ce dernier a le même nombre d’heures de cours que les étudiants initiaux, mais regroupées sur des périodes plus courtes.

"A l’école mes journées sont chargées, en entreprise j’ai des responsabilités et j’ai pas mal de travail à la maison pour réviser mes cours", résume-t-il. De la motivation, une bonne capacité à s’organiser et un travail régulier sont de rigueur dans cette filière.

Un double accompagnement

Les alternants ne sont toutefois pas livrés à eux-mêmes. "Au travail, j’ai un tuteur très à l’écoute et disponible pour répondre à mes questions", indique le Bordelais. De retour à l’IMT Mines Albi, il refait le point avec son référent et peut lui confier ses éventuelles difficultés. "C’est notre oreille à l’école", confie-t-il. Une fiche de liaison permet aux deux institutions de dialoguer entre elles pour évaluer les qualités de l’alternant et les progrès qu’il lui restent à faire.

Le savoir-être, notamment, n’est pas à prendre à la légère. En entreprise, la ponctualité, l’assiduité et le comportement sont aussi importants que les connaissances acquises en cours. Adrien l’a bien compris : "Le premier devoir de l’ingénieur c’est de dire 'je ne sais pas' et donc de chercher à comprendre. Cela demande de l’humilité et de la curiosité."

Une intégration réussie dans son école d'ingénieurs

Son intégration au sein de l’entreprise se passe bien : "Dans l’open-space, tout le monde peut discuter avec tout le monde. Mes collègues n’hésitent pas à m’aider et j’ai la chance de participer à leurs moments de convivialité en dehors du travail." Le Bordelais espère être recruté par son employeur une fois son diplôme en poche.

À l’école aussi, le futur ingénieur a trouvé sa place : "On a la chance d’avoir une vie extra-étudiante dynamique avec un week-end d’intégration, des soirées organisées et l’accès à tous les cours de sports."

Même s’il reconnaît "perdre un peu le lien" avec ses camarades lors des périodes en entreprise, Adrien en est convaincu : "Les alternants sont des étudiants comme les autres."

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