Etudier dans les Hauts-de-France : des formations publiques et privées maillent la région
Région très urbanisée, les Hauts-de-France se place en 3e position nationale par le nombre de ses habitants et 4e par celui de ses étudiants. Ces derniers sont près de 237.000 à poursuivre leur formation supérieure sur ce territoire. L’offre y est aussi vaste que variée, avec une forte concentration sur les métropoles de Lille et d'Amiens.
S’étalant sur cinq départements, des frontières belges aux portes de Paris, la région des Hauts-de-France a fait de cette particularité géographique un atout pour structurer l’enseignement supérieur en cohérence avec le territoire.
Une offre de formation dans les Hauts-de-France "relativement bien répartie"
"Par comparaison avec d’autres régions, l’offre de formation est relativement bien répartie, ce qui correspond à la géographie spécifique des Hauts-de-France qui compte de nombreuses villes", détaille Thierry Paul, recteur délégué à l’Enseignement supérieur, la Recherche et l'Innovation (Esri) de cette région.
De fait, si les métropoles de Lille (59) et d'Amiens (80) concentrent près de 70% des 237.000 étudiants (selon les chiffres Strater 2020-2021), avec respectivement 55% et 14%, plusieurs communes de taille plus modeste se démarquent. Douai (59), Lens (62), Cambrai (59), Béthune (62) ou encore Liévin (62) proposent des formations de l’enseignement supérieur, notamment des BTS (brevet de technicien supérieur) et des formations médico-sociales.
La région du nord de la France est aussi le lieu d’implantation de nombreux groupes internationaux, de CHU (centre hospitalier universitaire), d’instituts et de laboratoires de renom. La recherche y occupe une place prépondérante. Elle se démarque à ce titre dans les domaines de la santé, des sciences pour l’ingénieur, des mathématiques-informatique, des transports ou encore de la chimie des matériaux.
Trois pôles universitaires maillent la région Hauts-de-France
La région Hauts-de-France compte cinq universités publiques, toutes multisites. Elle est toutefois organisée autour de trois regroupements d’établissements supérieurs que sont l’université de Lille, l’université polytechnique des Hauts-de-France (UPHF) et l’association A2U qui réunit les universités d’Artois, de Picardie Jules-Verne (UPJV) et du Littoral Côte d’Opale (ULCO).
À eux trois, ils maillent l’ensemble du territoire grâce à une vingtaine de campus délocalisés. Complémentaires, chaque site universitaire a su développer ses propres domaines d’intérêt. L’université d’Artois, située à Arras (62), s’est notamment spécialisée dans la recherche en éco-efficacité énergétique et l’intelligence artificielle. L’UPJV possède, quant à elle, une orientation assez poussée vers les domaines de la santé, le stockage électronique de l’énergie et l’environnement, tandis que l’université lilloise mise sur le textile et les sciences politiques et l’UPHF sur l’ouverture européenne.
Particularité de la région Hauts de France, l'université catholique de Lille propose aussi des formations pluridisciplinaires avec plusieurs facultés ainsi que des écoles de commerce et d'ingénieurs - Edhec, Ieseg, Junia, Icam... L'établissement intègre aussi un groupe hospitalier et des établissements médicaux-sociaux.
Huit IUT et de nombreuses formations paramédicales
Très bien dotée en formations paramédicales, avec une trentaine d’Ifsi (institut de formation en soins infirmiers) et une vingtaine d’autres écoles du paramédical, la région nordiste propose trois lieux pour devenir médecins : les deux universités publiques de Lille et d'Amiens et l’université catholique de Lille (donc privée), une exception française.
Dans les Hauts-de-France, sont également implantés pas moins de huit IUT, dont quelques-uns sur plusieurs sites. Ceux-ci se situent par exemple à Lille, Béthune et Lens pour l’université d’Artois, à Valenciennes, sur le littoral de la côté d’Opale ou encore à Amiens, dans l’Aisne et l’Oise pour l’UPJV.
À la clé des trois ans de formation : un BUT (bachelor universitaire de technologie) dans l’une des très nombreuses spécialités enseignées. Voie qu’emprunte d’ailleurs préférentiellement les bacheliers de la région par rapport à la moyenne nationale.
Un choix attractif d'écoles d'ingénieurs dans le Nord
Plus d’une dizaine d’écoles d’ingénieurs notoires composent le paysage des Hauts-de-France. La région se caractérise d’ailleurs par un nombre important d'étudiants aspirants aux filières d'ingénieurs, au-dessus des taux moyens nationaux (5,4% contre 4% selon le rectorat), auxquels s’ajoutent les étudiants qui suivent des formations d’ingénieurs accréditées dans les universités, à l’instar d’EILCO à Dunkerque (59) et l’Ensait (École nationale supérieure des arts et industries textiles) à Lille.
Dans le chef-lieu des Hauts-de-France, Lille, se trouve aussi l’Icam (Institut catholiques d’arts et métiers), Junia — qui fédère HEI, ISA et Isen —, l’IMT (Institut Mines-Télécom) et Centrale. Mais Compiègne (60) a, à son actif, l’UTC et l’Escom, établissement privé préparant à un diplôme d’ingénieur chimiste généraliste, tandis que Beauvais (60) héberge l’Institut polytechnique Unilasalle dont elle possède aussi un campus à Amiens.
Pour les études de commerce, direction Lille, principalement
, dont certaines se situent dans le haut du panier, telles que Skema, l’Ieseg et l’Edhec. La ville d’Amiens n’est pas en reste puisqu’elle accueille l’ESC Amiens, l’une des quatre écoles du groupe Sup de co Amiens Picardie, avec l’Isam (Institut supérieur d’administration et de management) notamment.
À cette offre s’ajoutent des formations publiques, dispensées dans les IAE (institut d'administration des entreprises) des principales universités du territoire, que sont Lille, Amiens et Valenciennes.
Architecture, journalisme, mode... Pour tous les goûts en écoles spécialisées
Pour devenir journaliste ou faire des sciences politiques, direction le cœur de l’agglomération lilloise, qui abrite l’ESJ et, à quelques encablures, un IEP (institut d'études politiques). Ces deux établissements font partie de l’université de Lille, tout comme l’ENSAPL (École nationale d’architecture et de paysage de Lille) située, elle, à Villeneuve-d’Ascq.
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