Secteur hautement tributaire des turbulences internationales, l’aéronautique recrute en dents de scie ces dernières années. Pourtant, les prévisions restent optimistes à 5 ou 6 ans, notamment grâce à l’augmentation du nombre de passagers et à la nécessité de remplacer les avions vieillissants par des modèles moins gourmands en énergie. Que vous visiez le transport aérien ou l’industrie aéronautique et spatiale, un recruteur vous conseille pour votre CV et votre lettre de motivation.Composé d’une centaine d’entreprises en France, le secteur aéronautique et spatial emploie près de 81 000 salariés et génère un chiffre d’affaires de 19,7 milliards d’euros, selon les dernières statistiques – 2003 – du ministère de l’Industrie (avec près de 60 % du chiffre réalisé à l’export). Et, avec l’ouverture des marchés asiatiques, les observateurs prévoient un triplement de la croissance du trafic passager sur l’Asie dans les dix ans à venir ! En France comme dans le reste de l’Europe, l’industrie aéronautique va donc offrir de nombreux emplois.
Des postes à tous les niveaux
L’aéronautique ne recrute pas que des ingénieurs ! Les entreprises du secteur recherchent aussi des ajusteurs, des contrôleurs qualité ainsi que des techniciens en composite, des mécaniciens aéronautiques, des chaudronniers ou encore des techniciens-dessinateurs capables de travailler en bureau d’études sur les plans des futurs appareils. De nombreux métiers, notamment dans l’industrie, sont donc accessibles à partir d’un BTS, d’un bac professionnel, d’un CAP (certificat d’aptitude professionnelle) ou d’un BEP (brevet d’études professionnelles).Des formations "maison"
Face à la pénurie de main-d’œuvre pour les constructeurs (le nouvel avion européen A 380 a déjà accumulé du retard pour répondre à toutes les commandes !), les profils recrutés ne sont plus systématiquement des « purs » spécialistes : la tendance dans le secteur serait plutôt aux formations « maison » postrecrutement, pour s’adapter aux spécificités de chaque avion. Les besoins en compétences ne sont en effet pas les mêmes selon que l’on travaille chez Airbus, Eurocopter, Dassault aviation, SNECMA (spécialiste des turboréacteurs pour l’aviation civile) ou encore l’Agence spatiale européenne (pour les lanceurs Ariane 4 et 5 par exemple).