Selon les dernière statistiques, plus de 5,7 millions de personnes travaillent dans la fonction publique. On y exerce plus de 500 métiers dans les secteurs les plus variés. Leur point commun pour y accéder : la réussite à un concours. A l’université ou en école, il existe différents cursus pour s’y préparer.
Trois fonctions publiques existent en France : d’État, territoriale et hospitalière. Que l’on travaille pour l’État (c’est-à-dire les ministères - dont les enseignants, par exemple -), pour les territoires (communes, départements, régions) ou pour les établissements de santé (hôpitaux, établissements d’hébergement pour personnes âgées ou autres structures médico-sociales), il existe trois types de concours pour y entrer :
- les concours de catégorie A (cadres), accessibles à bac+3
- les concours de catégorie B (professions intermédiaires), accessibles avec le bac
- les concours de catégorie C (employés-ouvriers), accessibles à des diplômés du DNB (diplôme national du brevet)
Les études vont souvent porter sur le droit public, l’économie, la gestion, la culture générale, les RH (ressources humaines), etc.
Les universités via les UFR de droit, les IPAG (instituts de préparation à l’administration générale) et les CPAG (centres de préparation à l’administration générale) qui sont des organismes souvent liés aux universités, préparent aux concours des trois fonctions publiques. Exemples : le concours de l’INSP (ex-ENA), le concours de directeur d’hôpital, de la sécurité sociale, d’administrateur du Sénat, etc.
D’autres écoles comme l’INET (Institut national des études territoriales), la grande école du service public local, forme de futurs cadres au sein de son CNFPT (Centre national de la fonction publique territoriale). Les études durent entre 12 et 18 mois et s’adressent à des diplômés d’un bac+3 (niveau licence) ou d’un bac+5 pour ceux qui souhaitent passer le concours d’ingénieur en chef. On trouve aussi des écoles spécialisées en langues qui forment aux concours de l’enseignement des langues dans l’enseignement secondaire ou des écoles entièrement à distance comme l’EFM.
Des écoles orientées vers l’agriculture préparent, elles aussi, aux concours de l’enseignement dans le domaine agricole.
Du bac+3 au bac+5, il est possible de se former pour passer ensuite les concours de la fonction publique.
L’université dispense, par exemple, des LAP (licences d’administration publique) à bac+3. Elle prépare également à des MAP (masters mention mangement public) ou au master MEEF (mention métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation) dans le domaine classique ou le domaine agricole. Citons également le DU (diplôme d’université) « préparation aux concours de la fonction publique » qui s’adresse à des diplômés de bac+3/4/5 et prépare les étudiants aux épreuves orales des concours et à l’acquisition des compétences de leurs futurs métiers.
Des écoles proposent aussi des préparations pour les diplômes d’un bac+3, axées sur la méthodologie des concours avec, en plus, des enseignements en droit, en économie, en sciences politiques, en finances publiques et en culture générale. Des prépas dites « prépas Talents » offrent, au nom de l’égalité des chances, de promouvoir la diversité dans la fonction publique en préparant aux concours de catégorie A (pour devenir cadres).
Pour entrer dans des formations à l’université, il faut passer via la plateforme Parcoursup durant l’année du bac. Vous devrez envoyer un dossier (comprenant une lettre de motivation et un mini-CV). Pour accéder à un masters MEEF (à bac+5) il faut s’inscrire sur le site de l’université choisie ; comme pour le DU (admission sur dossier puis entretien).
Les écoles permettent une inscription directe sur leur site et il suffit de se laisser guider.
À l’université, les frais pour entrer en licence sont de 170 €* à l’année et de 243 €* en master, montants auxquels s’ajoute le paiement obligatoire de la CVEC** qui est de 95 €*. Le DU coûte 680 € à l’année, auxquels s’ajoutent des frais de candidature. Dans les IPAGF, la formation est gratuite, de même qu’à l’INET, dont les frais sont pris en charge au titre de la cotisation versée par les employeurs territoriaux.
Comptez généralement environ 3 500 € par an en école, mais parfois entre 1 300 et 2 300 € selon la formation.
* Tarif pour 2022-2023.
**CVEC : contribution à la vie étudiante et de campus.
Après avoir réussi son concours de la fonction publique, il est possible de travailler dans différents domaines : police, enseignement, santé, social, gendarmerie, conservation du patrimoine, douanes, administration, justice, finance, ressources humaines, etc. et d’exercer des métiers différents comme : gardien de la paix, policier adjoint, greffier des tribunaux, gendarme adjoint volontaire, contrôleur des douanes, surveillant pénitentiaire, adjoint administratif d’état ou territorial, secrétaire de mairie, contrôleur des finances publiques, directeur de bibliothèque ou de médiathèque, bibliothécaire, responsable de collections, conservateur territorial du patrimoine, ingénieur en chef territorial (pour être directeur des systèmes d’information, directeur des services techniques…), etc.
Etudiez les sites internet des écoles ou des universités qui vous intéressent. Vous y découvrirez les petits « plus » pédagogiques mis en place par les établissements pour attirer les étudiants. Certains proposent, par exemple, des espaces de travail aménagés (bibliothèques, LearningLab, FabLab…) pour de nouvelles formes de travail collaboratif, des murs-écritoire, des foyers et tiers-lieux pour profiter des animations étudiantes, des bilans de compétences pendant la formation, des entraînements physiques, des examens blancs…
Allez sur les salons de l’Étudiant assister à des conférences thématiques ou bien allez à la rencontre des établissements sur leurs stands. Ne manquez pas les JPO (journées portes ouvertes), qui sont l’occasion de visiter les locaux et de discuter avec des étudiants. Vous retrouverez les dates de ces JPO sur la page d’accueil des sites internet des différentes structures.
