Les écoles du bâtiment et des travaux publics forment les techniciens et les ingénieurs de demain, qui participeront à la construction ou à la rénovation de nos habitations, mais aussi des autoroutes, des ponts, des tunnels, des éoliennes, etc. Les préoccupations environnementales et énergétiques font désormais partie intégrante des formations de écoles en BTP qui proposent de plus en plus de formations spécialisées sur ces domaines d’expertise. On peut se former au secteur du BTP dans des écoles d’ingénieurs, des écoles des CMA (chambres des métiers et de l’industrie), des MFR (maisons familiales et rurales), des CFA des compagnons du devoir ou plus classiques, à l’université, etc.
Le secteur du BTP offre des formations courtes (en 2 ou 3 ans) ou plus longues de type ingénieur, en 5 ou 6 ans d’études minimum après le bac. Une fois ce premier choix effectué, consultez les sites internet des écoles du bâtiment et des travaux publics, rendez-vous à leurs journées portes ouvertes (JPO) ou aux salons de l’Étudiant où elles sont présentes afin de rencontrer des élèves ou des enseignants et de leur poser toutes vos questions. Certaines écoles sont plus orientées vers le bâtiment (les immeubles et maisons notamment) d’autres sur le génie civil et les travaux publics (routes, canalisations souterraines, ponts, etc.). Enfin, des écoles du bâtiment et des travaux publics offre la possibilité de faire une partie de la formation à l’étranger, un élément à considérer si vous envisager une carrière à l’international.
En BTS ou en BUT dans le bâtiment et les travaux publics, il faudra compter environ trente heures de cours par semaine, consacrée pour un tiers aux matières générales (maths, français, anglais), un tiers aux matières professionnelles relatives à la spécialité choisie (physique, mécanique du solide, topographie, aménagement du territoire, thermodynamique, économie de la construction…) et un tiers au projet professionnel. Comme dans beaucoup de secteur, le numérique a pris de l’importance dans le BTP. Les stages permettent de se familiariser avec le monde du travail et à prendre des contacts pour la suite.
Plusieurs BTS se préparent en deux après le bac (BTS aménagement finition ; architectures en métal : conception et réalisation ; enveloppe des bâtiments : conception et réalisation ; études et économie de la construction ; travaux publics…). Avec une année supplémentaire, vous pourrez obtenir un BUT (génie civil, construction durable, génie thermique et énergie…), un bachelor ou une licence professionnelle à l’université. Il existe également des diplômes d’ingénieurs spécialisés à bac+5, dans le bâtiment ou les travaux publics. Enfin, à bac+6, les ingénieurs peuvent enrichir leur formation avec un MS (mastère spécialisé) dans des domaines comme l’éco-construction ou les ouvrages maritimes et portuaires, par exemple.
Selon le niveau et le diplôme visés, les écoles du bâtiment et des travaux publics sont accessibles directement après le bac via la plateforme Parcoursup ou après une classe préparatoire (MP, PC, PSI, PT ou ATS) ou un autre diplôme à bac+2 acquis dans un autre établissement. Certaines écoles d’ingénieurs se sont regroupées au sein de concours communs. Enfin, la formation continue permet de se perfectionner quand on a déjà commencé à travailler.
Un bon niveau dans les matières scientifiques est exigé à l’entrée en formation en BTP, à commencer par les mathématiques, surtout si l’on veut s’orienter vers l’ingénierie. Il faut de plus aimer le travail collaboratif, en équipe, qui mène à des réalisations concrètes. Une bonne dose d’autonomie et de motivation est également demandée.
En général entre 6000 et 8000 € par an dans une école du bâtiment et des travaux publics privée, en fonction du diplôme préparé. Sachez que le secteur du BTP pratique beaucoup la formation en alternance, à tous les niveaux de formation, ce qui permet d’être rémunéré pendant sa formation qui se passe alors pour partie en entreprise. Le CROUS peut également vous orienter vers les bourses accessibles. Les formations en BTP liées à l’université ont des frais de scolarité moindre ; de l’ordre de 200 euros par an.
Le BTP reste le moteur de notre économie et l’un des premiers employeurs de France. En général, les jeunes diplômés du secteur n’ont pas de mal à trouver un emploi et les filles sont particulièrement attendues dans un secteur qui en manque encore pour arriver à la parité. Certains métiers ont particulièrement le vent en poupe comme l’ingénieur.e en efficacité énergétique ou le/la BIM manager qui coordonne la gestion d’un projet de construction sur la base d’une maquette numérique qu’il aura réalisée. Les conducteur.trices de travaux, chef.fes de chantier ou d’atelier sont également recherché.e.s.