À Toulouse, pour étudier le droit, l’économie ou la gestion, c’est à l’université Toulouse-1 Capitole que cela se passe. Reportage dans cette fac de 17 000 étudiants, qui propose des cursus variés.
La L1 (licence 1) et la L2 (licence 2), années préparatoires, sont ouvertes à tous et non sélectives. Plusieurs parcours sont possibles : éco-droit, éco-maths, éco-gestion, ou éco-informatique. En L3 (licence 3), le couperet tombe : seuls les meilleurs peuvent rester à TSE.
Au moins deux mentions "assez bien" pour être admis en L3
"Pour être admis en L3, il faut avoir eu au moins deux mentions "assez bien" sur les 4 semestres de L1 et L2, et ne pas avoir redoublé", explique Marie-Françoise Calmette, la directrice de TSE. Cette année, la sélection a été d’environ un élève sur deux (250 élèves ont intégré la L3, pour 550 inscrits en L2). La quasi-totalité des admis venaient des filières S ou ES option maths.
Les autres étudiants ne sont pas laissés dans la nature. Ils peuvent bifurquer en L3 AES (administration économique et sociale) ou en licence de gestion à l’IAE (Institut d’administration des entreprises), toujours à Toulouse-1.
Pour intégrer TSE en L3, d’autres voies sont possibles. "Nous admettons des candidats issus de classes prépas scientifiques ou économiques, et des étudiants issus d’autres universités", précise Marie-Françoise Calmette.
Entrée après une L2 ou après une prépa

C’est pour cette raison que des étudiants du monde entier viennent s’inscrire à TSE. Dans son M1 (master 1) d’économie, Thomas suit des cours avec des étudiants de 23 nationalités.
"Les Français représentent à peine un quart de ma classe. Certains viennent de grandes facs telles que celles d'Oxford, de Yale ou de la LES [London School or Economics and Political Sciences]", note Thomas.
Plus de maths qu’en école de commerce
Toutefois, attention : la Toulouse School of Economics n’a rien à voir avec une école de commerce. "Les cours sont très théoriques", prévient Marie-Françoise Calmette. "L’idée n’est pas d’apprendre des techniques pour gérer une entreprise ou vendre un produit, mais plutôt d’arriver à comprendre comment fonctionnent les grands équilibres du monde : la dette, le marché des changes, le chômage, les inégalités Nord-Sud, l’émission de gaz à effet de serre."

Bien moins cher qu’une école de commerce
L’avantage, par rapport à une école de commerce, c’est que Thomas ne débourse presque rien pour ses études. "C’est sûr que cet argument est entré dans la balance… Ma scolarité à TSE me coûte 1.500 € pour les 3 ans, contre au moins 36 000 € dans une école de commerce."
À la sortie de TSE, les débouchés sont variés. La recherche et l’enseignement figurent en première ligne, mais les masters ouvrent aussi à des postes d’économistes, de statisticiens, d’analystes dans la finance, notamment dans des banques ou dans des institutions comme le FMI (Fonds monétiare international), la BCE (Banque centrale européenne) ou la Banque de France.